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La reconnaissance de la discrimination historique contre les Chinois à Vancouver

La reconnaissance de la discrimination historique contre les Chinois à Vancouver

La reconnaissance de la discrimination historique contre les Chinois à Vancouver

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : 

Honorables sénateurs, le mois de mai est le Mois du patrimoine asiatique au Canada. C’est un moment pour célébrer les contributions passées et actuelles des Canadiens d’origine asiatique. C’est également l’occasion de reconnaître les erreurs du passé afin de veiller à ce qu’elles n’aient plus jamais lieu.

Le dimanche 22 avril, la Ville de Vancouver a offert des excuses officielles aux Canadiens d’origine chinoise pour les lois, les règlements et les politiques du passé qui sont à la source de la discrimination à leur égard. Au centre culturel chinois, devant une foule de 500 personnes, dont faisait partie le sénateur Woo, le maire de Vancouver, Gregor Robertson, a dit ceci :

Aujourd’hui, il est important que le conseil et tous les Vancouvérois s’unissent pour reconnaître les injustices historiques qui ont été commises envers la communauté chinoise afin que nous puissions ensemble bâtir un avenir meilleur.

Honorables sénateurs, comme vous le savez, entre 1886, l’année où la Ville de Vancouver a été constituée en personne morale, et 1948, les citoyens chinois n’avaient pas le droit de vote. Ils ne pouvaient se porter candidats à une charge publique ni être propriétaires dans certains quartiers de la ville. Il était, en outre, interdit aux citoyens d’origine chinoise d’exercer certaines professions, notamment dans les domaines du droit, de la médecine, des services bancaires et de la vente au détail, tout comme les emplois dans la fonction publique leur ont été interdits de 1890 à 1952.

Qui plus est, notre gouvernement fédéral imposait une taxe d’entrée aux immigrants chinois. En 1885, cette taxe était de 50 $ par personne. Elle est passée à 500 $ au début des années 1900. Cette taxe a brisé bien des familles.

Ces politiques du passé, qui ne sont que quelques exemples parmi les 160 politiques et lois injustes visant la communauté chinoise, avaient pour seul but d’ostraciser et de déshumaniser les Canadiens d’origine chinoise de Vancouver. Honorables sénateurs, ces politiques n’étaient que pure discrimination. John Horgan, le premier ministre de la Colombie-Britannique, a récemment déclaré ceci :

Nous devons reconnaître, ne pas oublier et condamner la discrimination qu’ont subie tant de membres de la communauté chinoise au cours de notre histoire.

J’aimerais remercier notre collègue, le sénateur Woo, qui a eu la gentillesse de m’inviter à assister à la présentation des excuses officielles de la Ville de Vancouver aux Canadiens d’origine chinoise. Je remercie le premier ministre Horgan et le maire Robertson de tout le travail qu’ils ont accompli afin d’unir les Vancouvérois et tous les Britanno-Colombiens. Merci de nous avoir rassemblés.

Cette initiative aidera Vancouver et le Canada à surmonter leur passé et à s’ouvrir à tous les nouveaux arrivants. Les excuses marquent le début du respect, de la guérison et du pardon.