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La cyberexploitation sexuelle des enfants

La cyberexploitation sexuelle des enfants

La cyberexploitation sexuelle des enfants

L’honorable Mobina S. B. Jaffer :

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui au sujet de l’horrible industrie de la cyberexploitation sexuelle des enfants.

Depuis 2012, plus de 2 millions de mineurs ont été victimes de cyberexploitation sexuelle dans le contexte du commerce mondial du sexe. Aujourd’hui, en 2018, six ans plus tard, les chiffres, malheureusement, ne cessent d’augmenter.

Depuis plus de 30 ans, je m’efforce de mettre fin à la l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet. Je collabore avec International Justice Mission Canada, un organisme à but non lucratif qui fait de l’excellent travail et œuvre avec les autorités pour secourir les victimes de cyberexploitation sexuelle et les aider à réintégrer dans la société. Il y a quelques années, j’étais avec eux à Calcutta lorsqu’ils ont secouru des jeunes filles.

Parmi 60 pays, le Canada fait partie des trois principaux qui hébergent des sites web et des images et qui vendent du matériel où des enfants sont victimes d’abus sexuels.

En novembre 2017, neuf enfants ont été secourus aux Philippines. Victimes de cyberexploitation sexuelle, ces sept filles et ces deux garçons étaient âgés de deux à neuf ans.

Grâce au travail de la police nationale des Philippines, en collaboration avec les autorités policières locales, appuyée par l’International Justice Mission, et agissant selon les recommandations de la Gendarmerie royale du Canada, ces enfants sont aujourd’hui protégés de la cyberexploitation sexuelle.

En échange d’argent, le suspect, arrêté aux Philippines, aurait produit et envoyé des images sexuellement explicites de très jeunes enfants à des étrangers à l’extérieur du pays, par l’intermédiaire des médias sociaux. Parmi les étrangers, on compte notamment un Saskatchewanais qui a été condamné à 12 ans de prison pour avoir participé à ce crime.

Honorables sénateurs, l’exploitation sexuelle de mineurs et la vente de contenu sur Internet sont des crimes graves et sont simplement inacceptables. Notre pays joue un rôle destructeur en soutenant la cyberexploitation sexuelle des enfants. Cependant, au Sénat, nous pouvons jouer un rôle encore plus proactif pour y mettre fin.

Au cours des derniers mois, j’ai envoyé aux sénateurs et aux députés de la documentation au sujet de la crise que représente la cyberexploitation sexuelle des enfants, un phénomène aux effets destructeurs. Vendredi dernier, j’ai fait un troisième envoi afin de poursuivre ce travail de sensibilisation.

La cyberexploitation sexuelle des enfants ne doit pas tomber dans l’oubli. Il faut y mettre fin. Il faut continuer de penser aux victimes, qui ne sont parfois que des bambins.

Honorables sénateurs, je vous encourage vivement à suivre mon exemple et à afficher sur vos appareils l’autocollant #NotOnMyScreen, ce qui signifie « pas sur mon écran », qui était joint à la documentation envoyée.

Honorables sénateurs, les jeunes filles et les jeunes garçons du Canada et du monde entier ont besoin de notre soutien. Je vous invite à participer aux efforts de sensibilisation qui ciblent ce crime aux effets dévastateurs.

Affichez, comme moi, vos autocollants #NotOnMyScreen, et faites votre part pour mettre fin à la cyberexploitation sexuelle des enfants, au Canada et dans le monde entier.

Merci.