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L’Afghanistan—La minorité hazara

L’Afghanistan—La minorité hazara

L’Afghanistan—La minorité hazara

L’Afghanistan—La minorité hazara


Publié le 28 novembre 2016
Hansard et déclarations par l’hon. Mobina Jaffer

L’honorable Mobina S. B. Jaffer :

Honorables sénateurs, je prends la parole pour parler du sort des Hazaras de l’Afghanistan et de la persécution dont ils ont été l’objet tout au long de l’histoire.

Les Hazaras de l’Afghanistan forment un peuple pacifique qui vit le long de la Route de la soie de ce pays depuis des siècles.

Toutefois, en dépit de leur nature pacifique, les Hazaras sont l’objet de discrimination depuis aussi longtemps que l’Afghanistan existe.

Il en est ainsi depuis la fin du XVIIIe siècle, quand l’émir afghan a ordonné le génocide des Hazaras. Un nombre incalculable d’hommes hazaras ont été tués et leurs épouses et enfants ont été soit violés soit vendus comme esclaves par milliers.

À l’époque où les talibans ont sévi, les Hazaras ont encore une fois été soumis systématiquement à la violence. À partir de février 1993, il y a eu des massacres dans la ville d’Afshar, où, selon l’ONU, des milliers de gens ont été sauvagement tués et les dépouilles, laissées sur les routes.

En août 1998, les tueries ont repris à Mazar-i-Sharif, alors que plus de 8 000 Hazaras ont été massacrés en l’espace de deux jours.

Honorables sénateurs, aujourd’hui, les Hazaras continuent de subir diverses formes de discrimination et des enlèvements. Cette année, en janvier, un autobus a été intercepté et neuf passagers hazaras à bord ont été exécutés au bord de la route.

Permettez-moi de vous raconter la tragédie d’une fillette de neuf ans, Shukria Tabassum, qui comptait parmi les victimes. Elle ne savait rien de la violence à laquelle son peuple était confronté ni même qu’elle était ciblée en raison de son appartenance ethnique.

En raison de cette longue persécution des Hazaras, la vie d’une fillette qui travaillait fort à l’école et était appréciée de ses professeurs a été stupidement perdue.

Quand le Canada a décidé d’aller en Afghanistan, en 2001, il voulait joindre ses efforts à ceux de la communauté internationale et neutraliser ce qui constituait une menace pour la paix et la sécurité mondiales.

Honorables sénateurs, notre travail n’est pas encore terminé. Chaque jour, les Hazaras se font persécuter. Plusieurs d’entre eux sont nos voisins, ici au Canada; je vous demande donc de prendre un peu de votre temps pour aider les Hazaras du Canada à informer la population de ce qui se passe dans leur pays d’origine. Les Hazaras sont nos voisins et ils ont besoin de savoir que nous sommes là pour eux.

Je vous remercie.