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Période des questions - Les services offerts aux minorités linguistiques

Période des questions - Les services offerts aux minorités linguistiques

Période des questions - Les services offerts aux minorités linguistiques

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : 

Madame la ministre, bienvenue au Sénat. Je vous remercie de votre travail en faveur du bilinguisme national, de l’adoption du Plan d’action pour les langues officielles et de la vision du Canada en vue d’atteindre un bilinguisme plus inclusif.

J’aimerais vous faire part de ma préoccupation en ce qui concerne l’immigration des francophones en Colombie-Britannique. En effet, 30 p. 100 de la communauté franco-colombienne provient de l’extérieur du Canada, soit du Maroc, de l’île Maurice, du Congo, du Sénégal et de la Syrie. Cependant, dès leur arrivée, les immigrants francophones de ma province ne sont pas informés des services et de l’éducation en français qui leur sont offerts.

Madame la ministre, pouvez-vous m’expliquer la raison pour laquelle les immigrants francophones en Colombie-Britannique ne sont pas informés de l’éducation en français dont pourraient bénéficier leurs enfants?

L’honorable Mélanie Joly, C.P., députée, ministre du Patrimoine canadien : Merci, madame la sénatrice, de votre question. Cette question est fondamentale, parce qu’il en va de la pérennité de la communauté francophone en Colombie-Britannique et partout au pays. Nous avons constaté, lors de nos consultations pancanadiennes, qu’il n’y avait pas de stratégie nationale, non seulement pour attirer les immigrants francophones au Canada, mais également pour les accueillir et, éventuellement, les intégrer. Non seulement il n’y avait pas de stratégie nationale, mais il y avait peu d’organisations au pays qui le faisaient.

Dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles, pour la première fois, nous allons, en tant que gouvernement fédéral, financer des organisations issues des communautés linguistiques qui pourront intégrer des immigrants francophones dans leur communauté. Essentiellement, nous adhérons au principe du « par et pour » en immigration. Nous espérons que les provinces suivront le pas, car, comme vous le savez, elles ont des responsabilités en matière d’intégration des immigrants au sein de leurs différentes juridictions. De concert avec la FCFA et avec plusieurs organismes partout au pays, nous voulons créer cette expertise qui, à terme, aura des impacts sur les générations à venir.