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Les emplois de rechange en période d’interruption

Les emplois de rechange en période d’interruption

Les emplois de rechange en période d’interruption

L’honorable Joseph A. Day (leader des libéraux au Sénat) : 

Madame la ministre, merci beaucoup de votre présence. Ma question aujourd’hui porte sur les travailleurs saisonniers de ma province, le Nouveau-Brunswick, et de la province voisine, le Québec.

Comme vous le savez, le ministère des Pêches et des Océans et le ministre responsable, Dominic LeBlanc, qui vient du Nouveau-Brunswick, ont temporairement fermé plusieurs zones de pêche sur la côte Est du Nouveau-Brunswick et du Québec. Ils ont fait cela après que deux baleines noires de l’Atlantique Nord ont été aperçues dans le golfe du Saint-Laurent. La fermeture aura une incidence sur bien des pêches, notamment celles du crabe des neiges, du crabe nordique et du homard.

Même si les mesures visant à protéger ces baleines en voie de disparition sont fortement appuyées par les habitants du Nouveau-Brunswick et du Québec, la fermeture de zones de pêches entraînera des dommages collatéraux, notamment au chapitre des travailleurs saisonniers. Déjà, les pêcheurs, les matelots de pont, ainsi que les travailleurs d’usine disent craindre de ne pas pouvoir trouver d’autre emploi et, donc, de ne pas être admissibles à l’assurance-emploi.

En tant que ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, vous savez mieux que quiconque qu’il est très difficile de trouver un autre emploi dans les régions éloignées où la pêche est située. Pouvez-vous rassurer les gens qui subissent les contrecoups de la fermeture de cette pêche, même si elle est temporaire, et nous dire quelles mesures votre ministère et le gouvernement entendent prendre pour garantir aux travailleurs touchés qu’ils seront protégés?

L’honorable Patricia A. Hajdu, C.P., députée, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail : Merci de votre question, sénateur. Actuellement, c’est le ministre Duclos qui est responsable de l’assurance-emploi, mais je peux vous dire que le ministère prend très au sérieux toute interruption du travail et que nous allons collaborer étroitement avec toutes les personnes touchées afin de les épauler pendant les périodes de transition qui pourraient être requises.

Cette année, nous avons également créé un nouveau programme pour les travailleurs âgés qui ne sont pas allés à l’école depuis longtemps. Ce programme ne convient peut-être pas à tous, mais nous voulions que les travailleurs âgés qui ont quitté les bancs d’école depuis au moins 10 ans obtiennent davantage de soutien dans le cadre des prêts et bourses d’études du Canada et puissent retourner aux études à temps plein ou à temps partiel s’ils veulent se perfectionner, une solution qui pourrait convenir à certaines des personnes touchées par la fermeture.

À court terme cependant, je dirais que le ministère est prêt à aider tous ceux qui sont touchés par une interruption du travail. Nous sommes de tout cœur avec les gens qui éprouvent des difficultés, car, comme vous l’avez dit, les familles vivent une situation difficile.

Le sénateur Day : J’ai une question complémentaire. Vous retournez les travailleurs âgés sur les bancs d’école, mais qu’avez-vous à proposer aux travailleurs plus jeunes? La situation est difficile. Nous soutenons les efforts du gouvernement en vue de protéger les baleines, mais les travailleurs ont besoin d’une aide immédiate.

Mme Hajdu : Merci beaucoup, monsieur le sénateur. Vous me donnez justement l’occasion de parler d’un des points forts du budget de 2018, à savoir le soutien offert aux travailleurs, y compris les jeunes. Nous les aiderons à se perfectionner et à suivre de la formation et nous améliorerons les Ententes sur le développement du marché du travail, en vertu desquelles de l’argent est transféré aux provinces, afin que celles-ci aient l’avantage de pouvoir s’adapter.

Les provinces et les territoires auront toute la latitude requise pour décider comment ces services seront offerts dans leur coin de pays. La seule chose que nous leur demandons, c’est d’adopter une série d’indicateurs de rendement communs afin que nous puissions vérifier que ces investissements seront avantageux à long terme pour les Canadiens et que ces derniers ont accès aux ressources de perfectionnement dont ils ont besoin au moment où ils en ont besoin.

En gros, les provinces pourront concevoir elles-mêmes les programmes qui pourront le mieux répondre à leur réalité économique et à leurs besoins ainsi qu’à ceux de leurs travailleurs et de leur population.