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La Première Guerre mondiale—Le rôle des infirmières militaires du Canada

La Première Guerre mondiale—Le rôle des infirmières militaires du Canada

La Première Guerre mondiale—Le rôle des infirmières militaires du Canada


Publié le 9 juin 2015
Hansard et déclarations par l’hon. Pana Merchant

L’honorable Pana Merchant :

Honorables sénateurs, l’année dernière a été marquée par des commémorations de la Grande Guerre il y a 100 ans, et il y en aura aussi en 2015.

Notre attention s’est portée sur les héros et les jeunes hommes de notre nation, encore jeune à l’époque, et nous avons oublié la contribution et les sacrifices de Canadiennes.

Les femmes en service il y a 100 ans n’occupaient pas les postes de combat de l’époque. Elles ne pouvaient même pas être commis ou assumer des fonctions de soutien, mais les très courageuses, les dévouées pouvaient, comme le disaient les affiches, servir le roi et le pays comme infirmières.

Trois mille Canadiennes, des infirmières militaires — comme on les appelait — ont servi en Angleterre, en France, en Belgique et dans les pays en guerre du bassin méditerranéen. Des infirmières de tout le Canada ont été faites prisonnières ou sont mortes, ayant connu un sort semblable à celui de leurs frères, en servant le pays. De plus, au moins une d’entre elles, l’infirmière militaire Creswell, originaire de ma ville, Regina, a été décorée pour son courage par la reine mère.

Je félicite la Fondation Historica du Canada pour la vidéo qu’elle a mise en ligne sur YouTube et qui raconte l’héroïsme de nos infirmières militaires.

Ce qu’elles ont vécu se rapproche de ce qu’ont vécu leurs compatriotes masculins.

Certaines ont voyagé à bord de navires qui ont été torpillés. D’autres ont été coincées dans des raids aériens. Et toutes étaient soumises à de rudes conditions : manque d’eau, matériel limité, aliments de mauvaise qualité, vermine, sans compter la difficulté constante de veiller à ce que tout soit propre.

Les difficultés que les infirmières militaires du Canada ont connues dans la péninsule de Gallipoli, dans mon pays d’origine, la Grèce, m’ont particulièrement intéressée. L’automne venu, deux hôpitaux de campagne, comptant 1 700 lits, avaient été installés. En arrivant à Gallipoli, les infirmières découvraient un nombre effarant de soldats malades ou blessés. L’été fut terriblement chaud. L’eau potable devait être transportée d’Alexandrie, en Égypte. Les conditions insalubres et l’abondance de poussière et de mouches ont causé autant de morts que les blessures au combat. Les mouches constituaient probablement la plus grande menace.

Le manque criant de vivres convenables était effroyable.

Il n’y avait parfois rien d’autre à manger que des comprimés de lait malté, et la plupart des infirmières militaires avaient des accès de dysenterie, de diarrhée et de nausées.

Les infirmières militaires du Canada se désolaient aussi de ne pas pouvoir aider suffisamment les soldats blessés.

À l’occasion du centenaire de la campagne de Gallipoli de 1915 et des postes infirmiers de l’île de Lemnos, je me suis entretenue, le 14 avril dernier, avec les ambassadeurs du Canada et de l’Australie en Grèce, Leurs Excellences Robert Peck et John Griffin.

Le grand monument du Hall d’honneur — près de l’entrée de la Bibliothèque du Parlement — qui est consacré aux infirmières militaires du Canada illustre bien leurs grandes réalisations au fil des ans.

Honorables sénateurs, rendons ensemble hommage aux infirmières tombées au front.

 

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