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L’Agence des services frontaliers du Canada—La détention d’enfants réfugiés

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L’Agence des services frontaliers du Canada—La détention d’enfants réfugiés

L’Agence des services frontaliers du Canada—La détention d’enfants réfugiés


Publié le 30 mars 2017
Hansard et déclarations par l’hon. Mobina Jaffer

L’honorable Mobina S. B. Jaffer :

Honorables sénateurs, ma question s’adresse également au leader du gouvernement au Sénat. Monsieur le leader, je sais que ma question ne vous surprendra pas. Je pose régulièrement des questions sur ce sujet et je continuerai d’en poser, parce qu’elles portent sur la détention de jeunes enfants dans des prisons.

Il y a près d’un an, lorsque le ministre s’est présenté devant le Comité de la défense, il a affirmé qu’il étudierait la question. Il nous a dit — et j’ai pris sa parole comme un engagement de sa part — qu’il tenterait de trouver un moyen d’éviter de détenir des enfants.

Monsieur le leader, j’étais disposée à attendre et j’ai obtenu votre réponse. Celle-ci m’a mise tellement en colère que je vais devoir surveiller mes paroles.

Vous avez déposé une réponse, et je suis certaine qu’elle provient du cabinet du ministre. Dans la réponse, on peut lire ce qui suit :

[…] les politiques […] précisent clairement que les enfants ne sont détenus qu’en dernier recours et seulement après que les agents ont examiné ce qui est le mieux pour eux.

On examine ce qui est le mieux pour les enfants? Comme vous le savez, j’ai été avocate pendant de nombreuses années. Pendant 40 ans, j’ai plaidé des affaires relatives à la protection des enfants. Je me présentais devant le juge pour lui dire que le fait de séparer un enfant de ses parents n’était pas dans l’intérêt de l’enfant. J’ai ensuite travaillé en droit de la famille. Je disais au juge que le fait d’interdire à un enfant de voir son père ou sa mère n’était pas ce qui était le mieux pour lui.

Je n’ai jamais, de ma vie, pensé que la détention pourrait être dans l’intérêt d’un enfant.

Monsieur le leader, je ne vous demande pas de répondre, car je ne pense pas que vous diriez une telle chose. J’aimerais plutôt que vous demandiez au ministre d’expliquer en quoi exactement la prison pourrait être « ce qui est le mieux » pour un enfant. Nous sommes au Canada, ici.

La dernière fois que j’ai abordé ce sujet, j’ai mentionné que, en France, les enfants qui se trouvent dans ce genre de situation sont envoyés immédiatement à l’école, dans une ferme. Je me suis rendue moi-même dans cette ferme. Nous, au Canada, envoyons des enfants non accompagnés en prison et nous disons ensuite que c’est dans leur intérêt? Monsieur le leader, c’est inacceptable.

J’aimerais que vous vous engagiez à obtenir une réponse du ministre à savoir comment il peut dire qu’envoyer un enfant en prison est ce qu’il y a de mieux pour l’enfant.

 

Veuillez appuyer ici pour lire la question de la sénatrice dans son intégralité

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