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Les violations des droits de la personne en Iran—Interpellation

Les violations des droits de la personne en Iran—Interpellation

Les violations des droits de la personne en Iran—Interpellation

Les violations des droits de la personne en Iran—Interpellation


Publié le 12 mai 2016
Hansard et déclarations par l’hon. Wilfred Moore (retraité)

L’honorable Wilfred P. Moore :

Honorables sénateurs, je prends la parole pour vous informer de la situation désespérée de deux musiciens, Mehdi Rajabian et Yousef Emadi, et d’un cinéaste, Hossein Rajabian. Ces trois artistes iraniens risquent d’être jetés en prison à tout moment uniquement à cause de leur art. Les groupes de défense des droits de la personne nous préviennent que leur arrestation est imminente; les autorités iraniennes ont transmis leurs dossiers au Bureau de l’application des peines, à la prison d’Evin, à Téhéran. On peut voir tout cela sur le site web iranhr.net.

Les deux musiciens sont des amis qui ont exploité un site web de diffusion en continu de musique populaire, BargMusic. Malheureusement, les autorités iraniennes ont confisqué le site et l’ont fermé, éliminant tout le travail que ces deux jeunes artistes avaient consacré au site. De plus, Mehdi venait de terminer son premier album, et il allait le diffuser en ligne. Mais il n’en a jamais eu la chance, puisque le corps des Gardiens de la révolution islamique a confisqué toute sa musique. D’après des rapports sur les droits de l’homme, l’album racontait l’histoire de l’Iran au moyen de pièces instrumentales que Mehdi jouait sur son sitar. Hossein est le frère de Mehdi. Il venait de terminer la production d’un film intitulé The Upside Down Triangle portant sur le droit de la femme au divorce en Iran.

Les autorités iraniennes ont arrêté les trois hommes en octobre 2013 dans un studio médiatique qu’ils partageaient à Sari, dans la province de Mazandaran, dans le Nord de l’Iran. Ils ont d’abord été emprisonnés au centre de détention de Sari, où ils auraient eu les yeux bandés et auraient été torturés avec des pistolets à décharge électrique Taser. On a fini par les transférer à la prison d’Evin, à Téhéran, où ils ont été maintenus pendant plus de deux mois en isolement cellulaire, sous le plein contrôle des Gardes de la révolution. Pendant cette période d’isolement, Mehdi, Yousef et Hossein auraient subi des heures et des heures d’interrogation, et ils auraient été soumis à des tortures physiques et psychologiques.

Les prisonniers ont été libérés contre une caution de 67 000 $ US chacun. En mai 2015 un tribunal iranien a condamné chacun d’eux à six ans de prison et à une amende totalisant environ 6 600 $ US. Un tribunal d’appel a maintenu les amendes mais ramené pour chacun d’eux la peine à trois ans en prison et à trois ans d’emprisonnement dont l’exécution est suspendue. Ils sont donc toujours tous les trois condamnés à six ans de prison. Le tribunal a justifié la peine de prison par des inculpations bidon comme « insulte aux valeurs sacrées de l’Islam », « propagande contre le régime » et « gains financiers illicites au moyen d’activités audiovisuelles ».

Honorables sénateurs, je m’inquiète beaucoup des effets de la prison et des tortures sur la santé physique et psychologique de ces trois courageux artistes. Je suis consterné par le fait que, en 2016, de jeunes artistes soient persécutés et torturés simplement parce qu’ils ont eu le courage et la volonté d’exercer leur droit fondamental à la liberté de parole et d’expression.

Honorables sénateurs, Hossein Rajabian, pour protester contre les peines de prison illégales qui lui ont été infligées, ainsi qu’à son frère Mehdi et à leur ami Yousef, a placé sur YouTube, où on peut la voir, une version de qualité moyenne de son film The Upside Down Triangle. Je vous exhorte à prendre le temps de regarder le film pour bien voir à quel point il est facile de se faire arrêter et torturer en Iran pour délit d’expression artistique.

J’invite mes collègues à se joindre à moi, comme le sénateur Patterson l’a fait, pour demander aux autorités iraniennes d’annuler les peines de prison et les amendes qui ont été imposées à Mehdi et Hossein Rajabian et à Yousef Emadi.

 

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